LA PLACE DE LA FEMME RELEVEE GRACE AU PROJET « TUBEHONEZA I »

L’impact du projet Tubehoneza I financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par la Croix-Rouge du Burundi en collaboration avec la Croix-Rouge Espagnole dans les provinces de Makamba et Rutana est fructueux.

Selon Lola Martinez Aragon, Déléguée de la Croix-Rouge Espagnole, ce projet encourage la création des groupements communautaire à prédominance féminine pour contribuer à leur autonomisation et au développement rural. Ce qui a permis d’améliorer les conditions de vie des membres et surtout les femmes. Elle souligne que ce projet a organisé des formations de renforcement des capacités sur les techniques agricoles et de gestion (administrative et financière), sur le leadership et les droits des femmes pour que ces dernières puissent accéder aux organes de prise de décision au sein de ces groupements. 

Ce n’est pas tout, la Déléguée indique que le projet a aussi construit des espaces de séchage et de conservation des récoltes. Il a également octroyé des machines pour la transformation des produits (des décortiqueuses du riz à la colline de Bukemba et des moulins à la colline de Buhinga et ). Lors d’une visite d’évaluation effectuée dans les provinces de Rutana et de Makamba ce mois de Mars, Lola se réjouit que ces groupements continuent à prospérer à moins de deux ans de la fin du projet. Très intéressant encore, les connaissances acquises ont été partagées avec d’autres habitants, et les groupements encadrés par les volontaires de la Croix-Rouge du Burundi sont pleinement opérationnels.

Quelques-unes des femmes bénéficiaires du projet ne cachent pas leur satisfaction. Claire Irambona, est trésorière de la coopérative « Korawihe », établie à la colline de Buhinga, Commune de Musongati, province de Rutana. Elle indique que les membres de son groupement ont été formés sur l’agriculture moderne. Par conséquent, le rendement agricole a été abondant de telle sorte qu’elles se sont relevées de leur vulnérabilité. « Aujourd’hui nous produisons à suffisance. Nous contribuons à ceux qui n’ont pas de semences. La coopérative a acheté des chèvres et procurent du fumier aux membres éleveurs. Ils se donnent des crédits à moyen termes à un intérêt raisonnable. Les femmes membres contribuent au développement des ménages. Ce qui était l’apanage des hommes avant le projet », souligne Claire Irambona.

Stéphanie Ndayishimiye, est responsable du hangar de la coopérative « Dukingire ivyacu » à la colline de Rubirizi, commune de Bukemba, province de Rutana.  Elle est aussi membre du comité exécutif des groupements coopératifs à Rutana. Lors de la célébration de la Journée Internationale de la Femme (8 Mars 2024) à Bujumbura, elle a confié que la participation des femmes au projet Tubehoneza I leur a permis de se sentir plus valorisées dans leur foyer. Elle affirme qu’elles jouent un rôle important dans leur communauté en occupant des postes de leadership : « Les femmes se voient toujours confier des postes de responsabilité dans diverses structures ou organisations et même des postes liés à l’argent au sein des groupements ruraux afin de garantir l’aspect économique« .

L’administration des provinces de Rutana et de Makamba se réjouissent de la contribution du projet Tubehoneza I dans le développement communautaire et la sécurité alimentaire.

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