« Partir et laisser les miens ou rester dans l’incertitude de l’avenir »

Floris NZAMBIMANA est chef de ménage, l’aîné d’une fratrie de 4 enfants. Il perdit son père à l’âge de 12 ans, quand il était encore à l’école primaire. Commença alors pour lui une vie très dure car c’est le père qui pourvoyait aux besoins de la famille.

Floris doit se débrouiller pour trouver du matériel scolaire et subvenir aux besoin de sa famille. Car, en effet, sa mère souffre depuis longtemps d’une grave maladie. Elle reste au lit.

Floris NZAMBIMANA a continué, tant bien que mal, à étudier malgré le calvaire qu’il endurait suite à la disparition de son père. Le grand avantage : il assimilait très bien la matière. « J’ai toujours été intelligent en classe« , reconnaît-il sans fausse modestie. Le grand souci pour lui restait le matériel et les frais scolaires et surtout comment organiser et gérer sa famille.

Il découvrira la Croix-Rouge du Burundi alors en 9ème année en 2009. « La Croix-Rouge du Burundi est venue comme un messie. Elle m’a enlevé un gros fardeau qui pesait sur moi. Tenez! La Croix-Rouge du Burundi nous a donné tout le matériel scolaire et le minerval à moi et à mes frères et sœurs!« , s’étonne-t-il. A cette époque, Floris et ses frères et sœurs venaient d’être ciblés comme enfants vulnérables, bénéficiaires du Programme Protection de l’Enfance. L’assistance de la Croix-Rouge du Burundi va se poursuivre jusqu’à la fin de ses études secondaires, en 2015.

« Je suis très reconnaissant envers la Croix-Rouge du Burundi. N’eût été son aide, je ne serais pas là où je suis aujourd’hui« , reconnait-il. « Je viens de terminer mes études secondaires section Lettres Modernes avec 75.77% à l’Examen d’Etat« , dit-il confiant.

Malgré cette lueur d’espoir, Floris a aujourd’hui un cœur lourd et très partagé. Il aimerait poursuivre ses études, mais ne voit pas comment. « Je n’ai aucune relation à Bujumbura. Je n’ai personne pour m’aider. Je ne vois pas comment m’y prendre. Et quand bien même par miracle j’y parvenais, qui continuerait à prendre en charge ma famille? », s’interroge-t-il.

 

Floris a un grand potentiel. Il estime qu’un petit commerce lui permettrait de surmonter ce dilemme.

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