La Croix-Rouge du Burundi avec l’appui du Centre climatique de la Fédération Internationale des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge a organisé ce 25 Septembre 2024 un atelier de travail en vue d’harmoniser la définition des déclencheurs au niveau du Lac Tanganyika. Etaient invités dans cette activité les acteurs impliqués dans la réduction des risques de catastrophes et actions anticipatoires. L’objectif étant de mettre à jour et activer le protocole d’actions précoces sur les inondations. Cela parce que, selon Etienne Ndikuriyo qui a représenté le Secrétaire Général de la Croix-Rouge du Burundi, le coût de l’inaction est de loin supérieur à la prévention. D’où, il est important que les déclencheurs au niveau du Lac Tanganyika soient bien définis, a-t-il souligné. Il a fait allusion aux catastrophes qui se sont abattues sur le pays en 2024 : les inondations et les glissements de terrain, la montée des eaux du Lac Tanganyika et ses incidences sur les provinces riveraines.
Désiré Bundoyi expert national en préparation, anticipation et réponse aux catastrophes à la Croix-Rouge du Burundi a expliqué qu’entreprendre des actions d’anticipation exige un préalable appelé déclencheur. Celui-ci étant composé de mécanismes de supervision, surveillance et d’alerte. Selon lui, avec ce déclencheur, les seuils d’activation seront connus afin d’intervenir pour sauver des vies. L’expert déplore qu’avant, on intervenait pour répondre quand la catastrophe était présente. Pour le moment, rassure Bundoyi, on va intervenir avant la survenue des catastrophes.
Ainsi, dans le cadre du projet Action Anticipatoire, la Croix-Rouge du Burundi est en train d’élaborer un protocole d’actions précoces complet permettant de bénéficier des fonds pour la préparation et l’anticipation des impacts liés à l’inondation dans le pays. Pour mener à bon port ce programme, tout un arsenal de préalables a été mis en place et d’autres en cours de finalisation.
Anicet Nibaruta, président de la plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes en dénombre certains. Il a évoqué la feuille de route pour la mise en place d’un système d’alerte précoce multirisques, un plan de contingence national harmonisé 4e génération, la cartographie multirisque, un protocole d’action précoce simplifié qui a été élaboré et soumis à la hiérarchie pour la mise en œuvre effective des actions anticipatoires sur la catastrophe inondation etc… Il a précisé qu’un groupe de travail sur les actions anticipatoires a été mis en place et a travaillé sur le protocole d’action précoce complet en cours de finalisation et que les conclusions dudit atelier vont compléter ce protocole avec la définition claire de l’aléa inondation. Nibaruta souligne que cette planification vise à renforcer les capacités de prévision météorologique de préparation et de réponses aux diverses menaces tout en assurant une diffusion gratuite et efficace des informations à tous les utilisateurs y compris les agriculteurs. Il a souligné que compte tenu de la feuille de route pour le système d’alerte précoce au Burundi les actions anticipatoires occupent une place de choix.
Les débats ont été dominés par la présentation sur le « Développement des déclencheurs » de Maleki BADJABA, Expert en Hydrologie qui travaille pour le Centre Climatique de la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge. Il a donné une lumière sur les contours du concept « déclencheur » et les mécanismes y relatifs d’intervention.