Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur Bujumbura dans la nuit du 17 au 18 janvier 2019 ont laissé derrière elles, plusieurs dégâts humains et matériels. Les quartiers les plus touchés sont Buterere 1, Buterere 2A et Buterere 2B, Kabusa dans la commune Ntahangwa et le quartier Bukirasazi de la zone Kinama au Nord. Et dans la partie sud de la capitale, les quartiers les plus touchés sont Gisyo et Gasekebuye au Sud.
Le bilan est lourd, jusque ce vendredi 18 janvier 2019, 3 cas de décès en commune Ntahangwa, 1 cas en commune Mukaza et 6 cas en commune Kanyosha. Quant aux dégâts matériels, plusieurs maisons ont été détruites, d’autres inondées et sont sous menace d’écroulement. Au total, 61 maisons détruites, et 41 inondées, uniquement en zone Buterere.
A Mubone, ne sachant pas à quel saint se vouer, les personnes touchées tentent de trouver un abri. Plus de 200 personnes ont trouvé refuge à l’école fondamentale de mugaruro. Jeunes et moins jeunes sont actuellement confrontés au froid et aux moustiques. Les plus chanceux ont trouvé abri chez leurs voisins.
Pour la Croix-Rouge du Burundi, la police de protection civile et l’administration, l’heure est à l’évaluation des besoins. Les volontaires, quant à eux, s’activent à évacuer les personnes affectées et administrer les premiers secours.
Selon le chef de quartier Mugaruro, Nyandwi sylvestre, cette population a besoin d’être assistée. Il indique que le danger n’est pas encore écarté, l’eau provenant du caniveau aménagé à carama, menace les habitants de Buterere et les localités environnantes.
Sinzobatoha Marie, une sexagénaire trouvée à l’Ecole Fondamentale Mubone, est parmi les victimes de la catastrophe. Visage plein de désespoir, elle murmure : « tous nos biens ont été emportés, je ne sais pas comment je vais survivre ».
Les volontaires de la Croix-Rouge du Burundi sont disponibles et engagés à donner le meilleur d’eux-mêmes en vue de sauver des vies. Cependant l’étendue des besoins reste immense pour assister tous les nécessiteux. Au regard de l’étendue des dégâts et partant des besoins, une assistance en vivres et non vivres s’avère nécessaire et cela dans les meilleurs délais. Il faut également mobiliser plus de moyens pour réhabiliter les maisons complètement détruites et celles en passe de l’être.