Les leaders de la Croix-Rouge du Burundi sont invités à faire preuve d’intégrité, de transparence et de redevabilité pour une bonne gestion au quotidien des risques institutionnels. Un sujet qui a retenu l’attention des présidents et conseillers en charge d’intégrité des différentes provinces Croix-Rouge. C’était dans un atelier du 2 juin 2023 à Bujumbura. Anselme Katiyunguruza, Secrétaire Général, qui a ouvert les activités du jour a fait un briefing sur la raison d’être de cette réunion par rapport au contexte de gouvernance au sein des Branches. Selon lui, elle vise à renforcer les capacités des leaders de ces structures sur ce thème bien cher à la Croix-Rouge du Burundi.
Et pour y voir clair, professeur Siméon Barumwete, Membre du Comité Exécutif et président de la commission nationale en charge de l’intégrité au sein de la Croix Rouge du Burundi qui a développé ce thème, a défini le champ sémantique des différents concepts clés et leur mode opératoire dans la gestion de la société. L’objectif visé par cette formation est à trois volets : (1) Connaitre et maitriser les enjeux de la politique de la restructuration en matière d’intégrité, transparence et redevabilité ; (2) Mettre en action les directives de la Croix-Rouge en matière d’intégrité ; (3) Savoir les stratégies d’intégrité, transparence et redevabilité au sein de la Société Nationale (SN), ainsi que celle à mettre en place pour la promotion de l’intégrité, la transparence et la redevabilité au sein des Branches.
Selon lui, l’intégrité est l’état de ce qui n’a subi aucune altération, aucun dommage ou aucune diminution. Il a souligné qu’une personne est intègre, lorsqu’elle est dans un état de probité absolue. Le concept signifie aussi la qualité consistant à se conformer ou à être conforme à ce que commandent le devoir et la conscience morale. Et par conséquent, l’intégrité désigne le caractère d’une personne qui applique certains principes ou valeurs lorsqu’elle prend des décisions. Somme toute, insiste Barumwete, être intègre, c’est donc faire preuve d’honnêteté, d’éthique, de responsabilité, d’honneur et de loyauté dans ses choix et dans ses actes, peu importe la difficulté. Ce qui se matérialise par la transparence dans les interactions avec autrui. C’est-à-dire, une structure qui informe complètement sur son fonctionnement, ses pratiques avec des messages faciles à comprendre. Ce qui encourage les preneurs de décisions à exercer leur pouvoir pour le bien de tous.Cela faciliteaussiles volontaires et les organes dirigeants d’utiliser des données officielles pour mettre en évidence les cas de corruption et d’administration déficiente. Cela renvoie à la redevabilité. C’est-à-dire l’obligation de rendre des comptes de ses prestations envers les principales parties prenantes et justifie la capacité des organisations à répondre aux individus et communautés auxquels elles offrent leurs services. Pour mener à bon port cette philosophie institutionnelle, le prof. Barumwete trouve urgent la mise en place d’une commission provinciale d’éthique et d’intégrité dont les secrétaires provinciaux deviennent d’office présidents. Une suggestion approuvée sur place.
