Les performances encourageantes enregistrées par la Croix-Rouge du Burundi durant deux années et demie en matière de développement organisationnel et les domaines d’intervention (Résilience Environnementale, Santé Communautaire, WASH, Résilience Communautaire, Protection Genre et Inclusion) sont confrontées à des défis. C’est ce qu’a indiqué Etienne Ndikuriyo à la fin de l’Assemblée Générale de la Croix-Rouge du Burundi. Le rapport de la revue à mi-parcours du plan stratégique montre, sans être exhaustif, que les commissions spécialisées ont été créées et devraient être plus proactives dans leurs domaines respectifs.
Néanmoins, au niveau des organes, le constat est qu’il existe peu d’expertises dans certains domaines surtout au niveau des Branches. Les équipes spécialisées de réponses ont été mises en place mais la généralisation n’est pas encore réalité sur toutes les collines, etc…
De ce qui précède, Etienne Ndikuriyo, Directeur des Relations Publiques à la Croix-Rouge du Burundi a indiqué à la presse qu’à partir de ces défis la Croix-Rouge va définir des actions prioritaires à mener afin que les résultats attendus pour 2026 soient réellement atteints.
Ces actions s’inspirent du Cadre Logique du Développement Organisationnel des Sociétés Nationales décidé par le Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge dans son Assemblée Générale de Sidney (Australie en 2013). Selon lui, l’accent sera mis sur le développement de la Société Nationale, en commençant par les structures les plus décentralisées (unités collinaires) en passant par le niveau communal et provincial.
Il a également insisté sur le recrutement des jeunes volontaires. Il a évoqué les propositions de projets innovants par les jeunes à travers l’académie Solferino initié par la Fédération Internationale de la Croix-Rouge. Ici, les meilleurs projets sont primés, ce qui est une autre forme de mobilisation de ressources. « Nous voulons que les jeunes volontaires soient nombreux à ces concours et participent surtout à l’assistance des plus vulnérables », a souligné Ndikuriyo.
Beaucoup d’activités sont à l’horizon et la Croix-Rouge du Burundi est appelée à les accomplir avec ou sans financement. C’est pour cette raison que le Directeur des relations publiques a révélé que les financements extérieurs ne viennent pas comme avant, la Croix-Rouge doit trouver d’autres alternatives pour continuer à assister les plus vulnérables. Ainsi, souligne-t-il, un accent sera mis sur la mobilisation domestique des ressources en s’orientant vers les secteurs qui, jusque-là n’étaient pas concerné par le partenariat privé. Il parle des banques, des assurances, d’autres organisations et entreprises, etc.
Et pour bien asseoir les activités, une étude sur les risques institutionnels sera menée pour pouvoir trouver des solutions afin que ces risques ne se déclarent à la Croix-Rouge du Burundi, a-t-il rassuré.